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NAO 2022 de la branche CNEAP-GOFPA : insuffisant pour la CFDT !

Publié le 27/01/2023

La CFDT ne s’associe pas à la proposition des employeurs, très insuffisante au regard de l’inflation moyenne sur l’année 2022. L’augmentation proposée (+0,5%) frôle même l’indécence pour les salaires les plus bas, sans compter que tous les salariés de la branche ne sont pas concernés.

Au printemps dernier, avant l’application de la nouvelle convention collective, la CFDT a signé deux accords NAO : l’un concernait les salariés Gofpa (Groupement des organismes de formation et de promotion agricole) avec une augmentation des salaires à la hauteur de +3,5 %, l’autre pour les salariés Cneap (Conseil national de l'enseignement agricole privé) avec une évolution du point d’indice de 4 %. Ce dernier accord comportait également une clause de revoyure en fonction de l’évolution du contexte économique.

La CFDT défend l’idée d’une prime

Lors de la commission paritaire de novembre, la situation économique ne s’étant pas améliorée, la CFDT a remis le sujet des salaires sur la table des négociations. Elle a proposé qu’une prime de fin d’année soit distribuée à l’ensemble des salariés de la branche (Cneap + Gofpa) afin de solder la NAO 2022 (Négociation annuelle obligatoire) et maintenir ainsi le pouvoir d’achat. Cette piste nous semblait être la meilleure. En effet, compte-tenu du fait que les effets du reclassement sur les salaires ne seront connus qu’après février 2023, il semblait logique de demander aux établissements un effort ponctuel plutôt qu’un engagement pérenne. Côté salariés, cette prime permettait de maintenir le pouvoir d’achat sur l’année 2022.

Une proposition inacceptable

Les employeurs ont souhaité réfléchir et sont revenus, en janvier, lors de la commission paritaire suivante, avec une proposition. Ou plutôt deux puisque, si le Cneap a proposé une augmentation du point d’indice de 0,5 %, le Gofpa, lui, continue de faire bande à part en annonçant qu’il n’irait pas plus loin que ce qui a déjà été fait au printemps.

Pour la CFDT, il ne peut y avoir deux négociations différentes : le Gofpa et le Cneap font maintenant partie de la même branche, les salariés d’une même branche doivent être traités de la même manière. De plus, l’augmentation proposée par le Cneap est dérisoire : 0,5%, cela correspond concrètement à environ 6,50 € net par mois pour les plus bas salaires, une somme qui ne permet pas de combler le manque à gagner relatif à l’inflation, en particulier sur les produits alimentaires.

Pour ces deux raisons, la CFDT a décidé de ne pas s’associer à cette proposition. Elle laisse le choix au Cneap seul d’appliquer unilatéralement sa mesure.

D’autres pistes peuvent être développées localement :

  • Un reclassement majoré par des points de bonification pour tous (le système le permet),

  • Une Prime de partage de la valeur (PPV) de 300€ pour compenser a minima l’effet de l’inflation avant la NAO 2023.