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Les revendications de la Fep-CFDT pour le lycée professionnel

Publié le 08/02/2023

Au ministère et dans les groupes de travail sur le lycée professionnel, la Fep-CFDT a fermement défendu les intérêts des personnels et sa vision du système éducatif. Ses revendications doivent maintenant être portées dans les bilatérales qui vont s’ouvrir.

  1. Non à toute annualisation

La Fep-CFDT est contre tout aménagement généralisé du temps de travail des enseignants et enseignantes de lycée professionnel. Elle connaît son utilisation, ses dérives, le contentieux qui existe à ce sujet dans l’enseignement agricole et s’oppose donc à cette forme d’annualisation. Un cahier des charges plus clair pour le suivi des Périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) permettrait notamment de respecter les Obligations réglementaires de service (ORS) à tout moment de l’année scolaire.

  1. Oui à une pondération

Le temps de service des professeur·e·s de lycée professionnel doit être pondéré, eu égard à la spécificité du public accueilli. Une pondération qui ne doit en aucun cas légitimer l’accueil des élèves en mixité.

  1. Non aux marges de manœuvre des établissements

L’absence de conseils pédagogiques − qui existent dans les établissements publics − ne permet pas d’envisager des marges de manœuvre. Un travail législatif sur la place des représentants et représentantes du personnel dans les conseils d’administration des établissements devra être entrepris. Il est inacceptable que l’organisation du temps pédagogique et des services soit uniquement le fait d’une personne ou d’un petit groupe, alors qu’elle engage toute la communauté éducative. La Fep-CFDT revendique la mise en place d’une véritable gouvernance partagée.

  1. Oui à des formations de professeur·e·s dans le monde professionnel

Celles-ci ne doivent se faire que dans le domaine de compétences des enseignants et enseignantes, et dans le respect des ORS. La Fep-CFDT est contre les formations pendant les vacances scolaires. Cependant, si elles ont lieu, elles doivent donner lieu au versement d’une indemnité, comme cela est prévu par le Code de l’éducation.

  1. Non à la mixité des publics tant que…

La Fep-CFDT attend une réponse du ministère pour lever le flou relatif à l’accueil actuel des alternants et alternantes dans les classes des établissements privés sous contrat ; notamment concernant son financement et le traitement des enseignants et enseignantes.

  1. Oui à un mentorat

L’intervention d’associations ou de professionnels dans les lycées est utile, mais il faut qu’elle vise à l’ouverture des élèves à tous les métiers.

  1. Oui à une année modulaire après le bac ou après le CAP

Celle-ci doit avoir comme objectif soit d’aider à l’insertion professionnelle, soit de préparer à la poursuite d’études, selon le choix d’orientation des élèves. Cette évolution ne doit pas mener à une annualisation non contrôlée du service des enseignants et des enseignantes ni se faire sans concertation en conseil pédagogique.

Les bac pro doivent garder une approche généraliste permettant une mobilité géographique. Ils doivent pouvoir être complétés par des mentions complémentaires pour répondre aux besoins locaux.

Des réflexions sur le continuum bac-3/bac +3 doivent s’ouvrir pour permettre la construction d’un lien plus fort entre lycées pro et BTS en donnant la possibilité aux professeur·e·s de LP d’enseigner en BTS.

  1. Oui à l’augmentation du nombre d’heures élèves de 3 heures par semaine

Ce temps doit permettre à toutes et à tous de valider un socle minimal de connaissances et de compétences interdisciplinaires, de réaliser le travail personnel, qui n’est parfois pas fait à la maison, et d’installer clairement l’accompagnement personnalisé (AP).

  1. Non à la gratification

Une clarification du système doit être faite par les ministères. Une concertation avec toutes les organisations syndicales doit s’ouvrir à ce sujet, qui doit avant tout acter le fait que les ministères de l’Éducation nationale et de l’Agriculture ne sont pas, pour l’heure, en capacité de supporter le surcoût financier de cette gratification.

  1. Oui à une pratique maximale du CCF

Du sens doit être redonné à la pratique du Contrôle en cours de formation, en donnant les moyens aux enseignants et enseignantes de le réaliser dans des conditions d’effectifs et de temps satisfaisantes et en le rémunérant de façon juste et adaptée.

  1. Non à l’assouplissement de l’utilisation des DHG par les établissements

Les Dotations horaires globales sont accordées en fonction des besoins pédagogiques en lien avec des référentiels et des instructions qui doivent rester nationales.

  1. Non à plus de modulation des PFMP en fonction des filières

Les calendriers des entreprises ne doivent pas se substituer au temps de travail scolaire.