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Lycée professionnel : Lancement des groupes de travail

Publié le 24/10/2022

La Fep-CFDT était présente aux côtés du Sgen-CFDT et de la Confédération, le 21 octobre, pour le lancement des quatre groupes de travail sur la réforme de la voie professionnelle. Les propos rassurants laissent entrevoir des leviers d’action sur lesquels la Fep agira avec conviction.

Lancés officiellement par Carole Grandjean, ministre déléguée auprès du ministre du Travail, du Plein emploi et de l’Insertion, les 4 groupes de travail (Comment réduire le nombre de décrocheurs ? ; Comment mieux préparer les poursuites d’études supérieures ? ; Comment améliorer le taux d’accès à l’emploi après le diplôme ? ; Comment donner des marges de manœuvre aux établissements tout en conservant le caractère national des diplômes ?) doivent plancher, d’ici à Noël, pour définir les éléments possibles de la réforme.

Chaque groupe sera piloté par un recteur ou une rectrice, un inspecteur général ou une inspectrice générale et comprendra des organisations syndicales, des représentants et représentantes de région, des IPR, des PLP et des élèves. L’idée est que « chacun vienne avec des idées, des éléments de terrain, et que l’on puisse avoir dès 2023 une vision clarifiée de ce qu’il est possible de faire ou non (tant en termes de verticalité que sur le côté statutaire) ».

Des lignes qui bougent et des clarifications

Selon la ministre, la voie professionnelle restera sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale. Par ailleurs, les volontés ministérielles (Éducation nationale et Travail) semblent plutôt être dans la co-construction et le dialogue. Sans doute un effet de la forte mobilisation du 18 octobre pour laquelle tous les syndicats d’enseignants et enseignantes (du privé sous contrat comme du public) avaient appelé à la grève.

Ainsi, le directeur de cabinet de la ministre a-t-il tenu à réaffirmer que rien, en dehors de la gratification des périodes de stage des élèves, n’était écrit à l’avance. Il a précisé qu’il n’était pas question de supprimer des postes, mais plutôt de donner davantage de moyens aux lycées professionnels. Enfin, il est revenu sur l’annonce de l’augmentation de 50 % des PFMP1, disant que le sujet était au débat et que ce chiffre n’avait jamais été annoncé par la ministre, qu’il n’était pas un but à atteindre.

Sur quels aspects la Fep se doit d’être vigilante ?

La Fep-CFDT et Sgen-CFDT continueront de parler d’une voix unanime auprès du ministère, la quasi-totalité de leurs revendications étant communes : le refus de la baisse des volumes horaires et celui de l’allongement des durées de PFMP dans ces conditions, en sont deux exemples.

Plus spécifiquement, la Fep-CFDT sera très attentive, lorsque sera abordée l’augmentation des marges de manœuvre données aux établissements. Il ne faudrait pas que cette réforme donne encore plus la main aux chefs d’établissement du privé sous contrat, notamment sur la répartition de la grille horaire, au risque d’avoir à dénoncer plus tard des dérives déjà existantes, comme celles qui concernent l’attribution des IMP ou des HSE.

Enfin, dès qu’il le faudra, la Fep-CFDT rappellera qu’une déclinaison des décrets et arrêtés est nécessaire, afin de respecter les spécificités des maîtres des établissements privés sous contrat d’association avec l’État.

Les fédérations Fep-CFDT et Sgen-CFDT comptent bien peser dans ces groupes de travail et participer aux concertations qui suivront. Contrairement aux autres organisations syndicales, qui ont souhaité boycotter ces séances de dialogue ouvertes à tous les acteurs et toutes les actrices du système éducatif, la CFDT a la conviction que c’est à la table des négociations qu’elle peut obtenir des avancées.

1 Périodes de formation en milieu professionnel