La Fep entre satisfaction, exaspération et inquiétude !

Satisfaction partielle

Lors du comité de suivi du 10 mars, la Fep a exprimé sa satisfaction quant au remplacement des épreuves terminales d’enseignement de spécialité, initialement prévues en mars, par la prise en compte des notes du contrôle continu. Pour ce qui est du Grand oral, elle n’a pas caché son inquiétude concernant, d’une part, le temps contraint pour la préparation de cette épreuve et, d’autre part, son contenu, qui demande à être allégé pour cette année particulière, de façon à ne pas mettre en difficulté les élèves.

Exaspération

Sur ce chapitre de l’allègement, une réunion a eu lieu le 4 mars, destinée à réfléchir à un aménagement des programmes pour cette fin d’année et la rentrée prochaine, eu égard aux effets de la crise sanitaire sur le parcours des élèves. Les syndicats du privé n’y ont pas été conviés par la Dgesco (Direction générale de l’enseignement scolaire). Une fois de plus ! La Fep a profité de ce comité pour signifier, de façon diplomatique, son exaspération. Espérons que le ministère rectifiera le tir et nous associera aux quatre groupes de travail, qui devraient voir le jour rapidement et dont chacun se consacrera à un niveau d’enseignement (1er degré, collège, lycée général et technique, lycée professionnel).

Inquiétude

Concernant le projet de texte, qui sera présenté la semaine prochaine au Conseil supérieur de l’éducation (CSE), sur la mise en place de Professeurs référents de groupes d’élèves (PRE) − afin de répondre à la modification des groupes classes due aux enseignements de spécialité −, la Fep a tenu à rappeler que ce souhait de création émanait du comité de suivi, dont l’idée a été reprise par le ministre. En toute logique, permettre à des enseignants d’accéder à cette fonction puis d’en assumer la responsabilité et la charge nécessite des moyens supplémentaires sous forme, principalement, d’un nouveau volant d’Isoe accordé aux lycées en fonction du nombre de classes et de groupes d’enseignements de spécialité. Ce n’est pourtant pas ce que le décret prévoit ! Il est totalement irréaliste, voire abracadabrantesque, de vouloir offrir la possibilité aux établissements d’augmenter le nombre global de professeurs principaux et référents − pour mieux accompagner les élèves, en permettant un suivi plus individualisé afin de les aider dans leurs choix d’enseignements et leur orientation vers le post-bac −, sans allouer de moyens financiers supplémentaires. Espérons que la réunion avec les organisations syndicales, fixée en urgence lundi 15 mars (3 jours avant le CSE) par la Dgesco, débouchera sur une réécriture du texte qui inclura ces moyens !

Printemps de l’orientation

Une présentation a été faite au comité d’un nouveau temps de trois jours dédié à l’orientation, qui aura dorénavant lieu chaque année en mars, pendant le passage des épreuves terminales d’enseignements de spécialité. Il s’adresse en priorité aux élèves de seconde et de première générales et technologiques. Étant donné que les épreuves de cette année se dérouleront en contrôle continu, les académies pourront étaler sur plus de 3 journées ce dispositif, comme bon leur semblera. À noter qu’un guide d'utilisation des ressources pédagogiques d'accompagnement à l'orientation vient d’être publié par le ministère

Groupe de travail « Égalité filles et garçons »

Sophie Béjean, rectrice de la grande région académique Occitanie, a rappelé les enjeux du groupe de travail constitué dans le cadre du comité de suivi relatif à l’égalité entre filles et garçons dans les choix d’orientation au LEGT. Alexis Guitton représente la Fep dans ce groupe, qui a été installé le 8 mars dernier (voir l'article) par Jean-Michel Blanquer.

Prochain comité de suivi le 12 mai