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Revalorisation salariale La Fep-CFDT ne pactise pas

Publié le 14/02/2023

La Fep s’oppose au pacte présenté par le ministère aux organisations syndicales du privé. Hors-sol, ce projet montre encore une fois la méconnaissance de la réalité de l’école et de ce que font déjà quotidiennement les enseignants pour la réussite de leurs élèves. On est bien loin du choc d’attractivité promis.

Très éloigné des fortes attentes des collègues en termes de reconnaissance salariale, le projet de pacte ne saupoudre que des mesurettes. Le compte n’y est pas et la Fep-CFDT dit non :

  • Au travailler encore plus pour gagner un tout petit peu plus !

En effet, le pacte propose de travailler 72 heures en plus par an, dont 36 obligatoires devant élèves, pour un montant de 3 650 euros brut. Ce n’est donc aucunement une revalorisation salariale.

  • À une accentuation inévitable des inégalités entre les femmes et les hommes.

En effet, les missions attribuées sur la base du volontariat, comme celles donnant lieu à des Indemnités pour missions particulières (IMP), profitent encore davantage aux hommes. Le pacte risque d’aggraver cette situation

  • À une accentuation inévitable des inégalités entre les enseignants du premier degré et du second degré.

En effet, les missions envisagées pour le premier degré, comme le soutien en 6e, semblent difficiles à mettre en place.

  • À une fausse possibilité de modularité.

En effet, par exemple, les collègues du second degré, qui accepteraient de signer, devraient obligatoirement effectuer pour moitié des remplacements de courte durée. Impossible dorénavant de s’engager dans des projets sans accepter de faire aussi des remplacements.

  • À la mise en concurrence des collègues et à une mise en œuvre dangereuse du pacte dans nos établissements privés sous contrat.

En effet, des marges de manœuvre nouvelles, davantage d’autonomie, seraient données aux établissements. Sans l’instauration d’une véritable instance de concertation, à l’instar du conseil pédagogique dans le public, des dérives sont à craindre dans nos établissements…

La FEP-CFDT refuse l’idée de nouvelles missions qui viendraient alourdir une charge de travail déjà conséquente. Elle demande que toutes celles déjà effectuées par les collègues soient prises en compte et rémunérées à leur juste valeur.

Tout au long des concertations sur la revalorisation, la Fep-CFDT a été force de propositions. Elle a fait parvenir début janvier sa contribution au ministère. Lire le détail ci-dessous.